Nous sommes en plein confinement du à l'épidémie de Coronavirus Covid19.
Il n'est donc pas possible d'acheter du matériel dans les magasins de bricolage. Il nous faut apprendre à compter sur nos propres forces, nos propres ressources, et sur le matériel disponible localement.
Donc pas de grillage, pas de récupération de palettes, pas de ressouces modernes...
Par contre, comme cette crise risque de durer longtemps, en raison de sa gestion délirante et catastrophique, je tiens à prévoir un potager productif. Je profite donc du beau temps pour m'y mettre.
Vous vous souvenez certainement de la clôture archaïque du carré au bout oriental du jardin. J'ai donc choisi de poursuivre dans cette voie, pour divers réalisations.
Je souhaitais depuis longtemps faire une réalisation de ce type. En général, je me contentais pour les compost de faire une meule de matériaux divers accumulés. la nature faisait son œuvre et au bout de quelques mois, on obtenait une poudre brune très fertile, résultat d'une fermentation aérobie. Bien sûr, il convient de réaliser une meule assez grande pour que la fermentation soit suffisamment puissante et chaude pour détruire nombre de parasites, de graines de mauvaises herbes, et de bactéries pathogènes, qui elles sont favorisées par la fermentation sans air, anaérobie. D'ailleurs, l'odeur permet facilement de distinguer les résultats des deux fermentations !
La réalisation en devenait d'autan plus pressante, que le précédent compost avait été consciencieusement dispersé par les poules. Il convenait donc de créer un cadre qui puisse retenir les déchets, et freiner l'ardeur de la gens gallinacé. À l'origine, je songeais à assembler quatre palettes, comme cela se fait couramment, mais point de ces commodités pour cause de gestion médiévale de l'épidémie par nos dirigeants qui nous avaient pourtant promis une nation start-up!
Finalement, esthétiquement, ce sera mieux, et puis les palettes sont en bois traité au bromure d'éthyle (CH3CH2Br ).
Donc un treillis léger a été réalisé. Cela permettra de recycler les déchets de cuisine, pelures diverses, associées à des débris végétaux issus du jardinage.
En préparation, j'ai retiré les 15 premiers centimètres de terre végétale, pour limiter le risque de voir les ronces ou autres plantes vivaces envahir l'ensemble. Cet humus sombre sera mis à profit ailleurs après nettoyage des racines.
Derrière, fleurit un néflier.
J'ai du déplacer et baliser un petit plan de groseillier, à peine visible.
En cohérence, j'ai donc choisi de réaliser un carré, en réalité un rectangle selon le modèle mainte fois décris dans de nombreux documents médiévaux. L'atmosphère s'y prète. La campagne est silencieuse. Pas de promeneurs en voiture. Et les réserves d'essence des tondeuses des voisins sont en train de se tarir. :-)
Il sera placé à l'en droit de l'ancien compost. ainsi je profiterai quand même du labeur de la volaille !
Il suffira de remonter la terre très fertile des cotés, débarrassée des racines d'orties et autres plantes sauvages, pour avoir tout à la fois une butte d'humus excellent, bien aéré, et un passage dégagé tout autour. J'ajoute aussi la terre décaissée pour faire le compost.
Le principe est simple. Des troncs de châtaigner, bois qui résiste bien au pourrissement, sont alignés pour constituer les bords. J'obtiens un rectangle faisant environ 1,30 m sur 3,30 m, soit en pied du roi médiéval de 326,6 mm, un rectangle de 4 pieds du roi de large, et de 10 pieds de long. Il vous sera donc facile de calculer sa surface en pieds carrés.
Sachant que l'on peut faire s'épanouir un gros choux, de ceux dont on fait de bonnes et savoureuse potées, et des soupes revigorantes, qui de plus sont propice à empêcher toutes sortes de maladies et d'afflictions telles que le scorbut, le cancer, la mélancolie, etc.., par pied carré, vous devinerez le profit qui pourra être fait de ce potager. Il sera possible en plus d'insérer des plantes plus modestes entre les choux, tels que la sarriette, les oignons, l'ail, ou autres espèces odoriférantes qui ont la vertu de repousser les parasites du choux.
L'ensemble est pour l'instant innachevé. il sera terminé demain. Il faudra pour cela remonter quelques troncs de châtaigner de la foret proche où ils sont déjà coupés.
En attendant les futures récoltes, pour enrichir la soupe et épargner les réserves, je cueille souvent des orties, de la bourrache, et autres plantes sauvages comestibles. j'ai lu que les orties ont la réputation de renforcer la santé, et de lutter contre les virus. c'est le printemps. Il en pousse de partout. donc pourquoi s'en priver; Il est conseillé de prendre les sommités elles sont plus tendres. ensuite tout ceci sera haché et incorporé à la soupe du soir. Quand je fait cuire des pâtes ou du riz, je rajoute souvent une touffe d'orties dans l'eau de cuisson que je retire à la fin. Les tiges sont quand même un peu dures à mâcher.
C'est le printemps. Donc bien évidement, les arbres sont en fleurs, cerisiers, pommiers, et autres.
Un plan de bleuets, myrtilles canadiennes, commence sa croissance. Il convient donc de le protéger par des piquets pour éviter de le couper par inadvertance. À sa droite, un très vieil escalier de pierres, que j'ai commencé à dégager. Il sera bientôt restauré.
Pendant ce temps, les vaches continuent leur vie;
