Sauvetage d'un pêcher

mercredi 29 janvier 2020.

Saint Gildas Abbé en Bretagne (✝ 570)

Un pécher poussait mal dans un jardin urbain. les cochenilles lui faisait de la misère,des champignons le pourrissait et le manque de terre pour ses racines l’empêchait d'avoir l'énergie nécessaire pour se défendre.

La maîtresse de maison trouvait qu'il était très mal placé. Elle m'a demandé de le couper. Ce fut facilement fait. Mais son époux regrettait bien cet acte. Je me suis donc engagé à donner à cet arbre un maximum de chances de survie.

Il m'est déjà arrivé de sauver ainsi un arbre fruitier. Le pommier le plus productif de mon jardin a connu une telle histoire. J'ai donc décidé de planter profondément le tronc de ce pécher dans un endroit où les cochenilles seront rapidement soumises à une prédation abondante.

Le début de ce sauvetage aurait pu illustrer une fable : Le poney et le loupiot. Sauf que le poney était une robuste jument de pottok, couverte de sa toison d'hiver, et le semblant de loupiot n'était autre que Fortran, qui buvait bien en aval, en évitant soigneusement de s'approcher de l'ongulé.

De toute manière, aucun ne troubla l'onde pure de l'autre.

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La douceur de cet hiver bizarre a fait fleurir un prunier planté par moi au même endroit il y a quelques semaines !

Comme les pottok lui on attaqué l'écorce, nous avons décidé, Fortran et moi, d'y laisser quelques avertissements, signifiant :
ici de redoutables prédateurs sont passés. Pas touche !
Avertissement que Fortran est volontaire pour renouveller régulièrement, et qui apportera phosphates et nitrates à cet arbre.

Hop ! un trou de 40 cm de profondeur.

Pendant ce temps, le tronc du pécher trempait dans la rivière sans nom.

Puis, il a fallu le remonter.

Voilà. Planté. Il n'est pas absolument sûr qu'il survive, mais je lui ai donné un maximum de chances.

Le paysage vu de l'endroit de la plantation.